Le nouveau centre de traitement des brûlés « adulte » de l’Assistance Publique à l’hôpital Saint-Louis ouvre le 6 juin 2012
Les brûlés les plus graves aux plus légers à partir de l’âge de quinze ans seront pris en charge. Le SAMU, les pompiers, les ambulances pourront acheminer leurs blessés jour et nuit, les patients venant par leurs propres moyens ou adressés par des services d’urgences ou leur médecin traitant seront également reçus 24 heures sur 24.
Le centre a été aménagé, ses effectifs déployés en fonction des différents décrets organisant les soins aux brûlés. Les 20 lits de brûlés sont distribués en 5 lits en chirurgie plastique et 15 lits dans le bâtiment des brûlés. Le centre a été pensé selon un concept de « plasticité » pour s’adapter à la grande variabilité de l’afflux et de la gravité des brûlés : toutes les chambres sont équipées afin de pouvoir admettre des patients nécessitant de la réanimation et des soins chirurgicaux.
Elles sont cependant divisées en trois secteurs. De manière à lutter contre l’infection nosocomiale, chaque secteur est autonome, chaque chambre n’héberge qu’un seul patient, est ventilée et dotée de SAS avec ouverture au pied.
Le secteur 1 accueillera les brûlés les plus lourds. Il comprend six chambres en pression positive de très haute technicité conçues selon le principe du « presque-tout dans la chambre ». Chacune est munie de deux SAS en pression négative, un SAS propre entrant et un SAS de décontamination pour les personnes et les matériels. Les flux d’air ont été modélisés grâce à l’aide et au savoir-faire d’EDF. Le brûlé réanimé, opéré, pansé, baigné ou douché reçoit tous les soins dans la chambre afin d’éviter les transports toujours dangereux et limiter les infections croisées.
Les secteurs 2 et 3 comptent respectivement 4 et 5 chambres. Pour ces neuf chambres, les patients sont opérés dans deux blocs opératoires dédiés. De conception identique, les 5 chambres du secteur 3 disposent d’une salle de bain adaptée aux patients valides tandis que les 4 chambres du secteur 2 ont une surface un peu plus grande.
La dimension universitaire du centre de traitement des brûlés demeure fondamentale. La localisation du centre à l’hôpital Saint-Louis dans le groupement hospitalier Lariboisière/Saint-Louis/Fernand Widal permet l’environnement adéquat à son développement par l’excellence de ses équipes de recherche sur la peau et la réanimation.
Une attention toute particulière a porté sur les conditions de travail pour en diminuer la pénibilité : éclairage adapté avec l’entrée de la lumière naturelle, manutention facilitée par des lèves-malades électriques dans chaque chambre…